Le désir d’enfant chez l’homme et la femme
Le désir d’enfant peut vous paraître un phénomène tout à fait naturel. Certes, cela est vrai. Cependant, si nous naissons tous soi-disant égaux socialement en droit, la nature n’a que faire de cette doctrine. La plupart des désirs d’enfants chez les hommes et les femmes semblent n’être qu’une continuité de la procréation naturelle inscrite dans nos gènes.Pour qui, seuls certains instincts tiennent les commandes. À y regarder de plus près, cela semble juste. Pourtant, la différence entre les hommes et les femmes par rapport à ce désir est plus que flagrante. Malgré cela, cette même distinction hommes femmes n’est pas toujours évidente. Si les hormones ou l’horloge biologique sont les premiers facteurs du déclenchement de ce désir, il en existe d’autres qui sont plus d’ordre psychologiques ou sociaux.
À quel âge désirons-nous réellement la première fois des enfants ?
Comment vient à naître ce désir dans notre esprit ? Sommes-nous conditionnés à en avoir sans réflexion ? Que dire de ceux qui n’y pensent jamais ?Pour la grande majorité des femmes, la maternité est une étape essentielle de la vie. Dès l’enfance, la plupart des petites filles jouent sérieusement à la maman. Serait-ce inscrit dans leurs gènes ? Certainement. Le biologique a tendance à parler très tôt dans le corps d’une fille. Jouer à la poupée ou à la dînette, faire attention aux bébés animaux, penser au mariage pour avoir des enfants plus tard fait partie d’un système d’identification, qu’une petite fille s’octroie, comme une organisation de son identité chromosomique et sociale, dont le seul but est de s’affirmer à devenir mère un jour. Ce n’est pas pour autant qu’il faille s’inquiéter pour les petites filles qui n’ont aucun intérêt à s’identifier en tant que maman avec une poupée.
Pendant la puberté, beaucoup de jeunes filles traversent la phase pubertaire avec tout le chamboulement hormonal et physique que cela comporte et avec l’acceptation et l’affirmation de posséder un corps de femme et donc, un corps de mère. Les hormones commencent certainement à titiller l’esprit des adolescentes pendant cette période en leur offrant la perspective de porter un enfant. Dès lors qu’elles savent que leur corps est en phase de procréer, la question ne se pose plus. Il y a juste une acceptation ou un refus selon les cas. Pour autant, il faut rester bien conscient que, ce sont les hormones qui poussent le corps d’une femme à réclamer l’enfant. Même dans les cas où il y a plutôt une recherche d’identification sociale en espérant jouer le rôle prédéfini de mère.
Il a été aussi découvert que la plupart des femmes ressentaient fortement la sensation que leur corps réclamait la procréation à des âges bien précis de leur vie. La première se situe juste après la sortie de l’adolescence. La deuxième et certainement la plus forte, se fait ressentir dans les alentours de l’âge de 24 ans. La troisième varie entre la trentaine et la quarantaine. Même les femmes qui n’ont jamais eu d’enfants avouent avoir ressenti ses pulsions. Il faudrait aussi se poser cette question. Est-ce notre mental où nos hormones qui décident la procréation ? Désirez-vous vraiment avoir un enfant ? Où êtes-vous simplement menés par la mécanique interne de votre corps guidé par vos sens ?
Le désir d’enfant chez les hommes
Chez les hommes, c’est une tout autre histoire. Si vous apercevez un enfant de quatre à cinq ans désireux de devenir papa, c’est toute simplement qu’il aurait besoin d’une bonne thérapie. L’envie d’avoir un enfant chez un homme est loin d’être semblable à celle d’une femme. Il peut y avoir aussi comme pour certaines femmes un besoin d’identification sociale afin de porter le statut de père. Cependant, de nos jours, le male a besoin de s’assurer de sa propre force et de se rassurer avant d’avoir la certitude de vouloir un enfant. L’envie d’enfant est beaucoup plus posée sur une idéologie pragmatique, avec une satisfaction du contrôle et de gestion de l’avenir. Même si l’on dit que l’instinct maternel des femmes est une garantie de protection pour l’enfant, l’instinct paternel se situe dans un tout autre contexte. C’est la sécurité qui prime.
Évidemment, même si l’on vient affirmer que nous ne réagissons que par nos instincts primaires dans beaucoup de cas, rien de tout ce qui peut se dire dans ce domaine ne peut être gravé dans la pierre. Certains pères ont beaucoup plus de sens maternel que beaucoup de femmes. Ceci est dit dans le sens où l’on octroie au sens maternel beaucoup plus d’importance qu’au paternel. Il est certain que, vouloir mettre des mots sur toutes choses finit par rétrécir la perspective de ces choses. Il serait plus prudent et même agréable d’écouter son corps et de se laisser guider par ces phénomènes étranges et magiques qui sont en nous. Vous désirez un enfant ? Laissez faire la magie.
Le choix d’une vie sans enfant
Ne nous méprenons pas, sur les lois qui autorisent la contraception et l’avortement et qui rendent possible le choix de devenir ou non parents. En effet celles-ci s’inscrivent surtout dans un contexte de régulation des naissances, et permettent aux couples de faire le choix du « bon moment » pour entrer en parentalité et aussi de choisir le nombre d’enfants à concevoir.
Choisir une autre voie …
Par contre faire le choix d’une vie sans enfant est associé dans notre société à d’autres traits connotés négativement :
– L’égoïsme, le fait de ne pas aimer les enfants ou encore une sexualité hors du cadre conjugal.
– Le refus de la responsabilité et des contraintes parentales.
– Le refus de concilier des activités professionnelle et parentale ; maternelle plus précisément puisque la double journée se conjugue quasi exclusivement au féminin.
Tout nous encourage à penser que la vie sans enfant est ratée
Au contraire le choix d’une vie sans enfant, c’est intégrer le fait que la vie d’un humain ne se résume pas qu’à la procréation.
Pourquoi chaque être humain serait obligé de donner naissance, d’élever un enfant ?
– La réponse est que c’est la société qui altère les cerveaux.
La preuve: combien de gens essayent de convaincre que sans enfants la vie n’a aucun sens !
– 5 % des Françaises et des Français qui ont fait le choix d’une vie sans enfant.Loin de l’idée selon laquelle « un enfant, c’est que du bonheur ! » et de l’image qui associe la famille à une forme d’épanouissement de soi et de réussite.
Notre société nataliste entretient un encouragement à la parentalité, par laquelle le désir d’enfant est pensé sous le registre de l’évidence. Et le fait de ne pas en avoir peut même être culpabilisant.
Pour une grande partie de ceux ayant fait ce choix, c’est le désir de liberté dans les sphères conjugale, familiale et professionnelle qui qualifie le mieux leurs parcours de vie sans enfant. Malgré la pression sociale qui s’exerce sur les individus, et oui en effet, force est de reconnaître, qu’aspirer à fonder une famille est la norme dominante dans notre société.
Les « sans enfant » volontaires se heurtent à l’incompréhension de leurs entourage, qui refuse de penser la non-parentalité comme un choix positif. « Nous ne sommes pas des marginaux mais au moins des marginalisés« .
Volontairement je n’ai pas parlé des principes religieux.